samedi 14 février 2015

Le pouvoir de dire "Non !"

Dès juin 1940, un allemand fait de la résistance en Haute-Marne

Philipp von Boeselager se destinait à des études de droit pour devenir diplomate, mais c’est finalement l’armée qu’il rejoint. Jeune officier, il entre dans la résistance allemande en 1942. Agé alors de 24 ans, l'opinion de Boeselager envers le gouvernement nazi changera en juin 1942, après avoir appris que cinq Roms avaient été assassinés à cause de leur appartenance ethnique.

Avec Günther von Kluge, dont il est un des aide de camp à l’état-major du groupe d’armées du Centre, il rejoindra le complot en vue d'assassiner Hitler, et fait ainsi la connaissance du général Henning von Tresckow qui cherche alors à constituer un réseau de militaires pour éliminer Hitler. Philipp von Boeselager participe à un premier projet d’attentat le 13 mars 1943. Aux côtés de huit autres tireurs, dont son frère, il est chargé de viser Hitler et Himmler, mais l’opération est annulée à la dernière minute. Von Boeselager a toujours conservé l’arme par laquelle Hitler aurait dû mourir, "c’était ce jour qu’il fallait tirer". Spécialiste en matière d’explosif, il participa à deux autres tentatives infructueuses, cette même semaine de mars 1943. Suite à ces échecs, une opération de plus grande envergure fut planifiée pour l’été 1944. C’est l’opération « Walkyrie ». Outre l’assassinat de Hitler, elle visait à renverser le régime du IIIe Reich. Le 20 juillet, tandis que le comte Claus von Stauffenberg était chargé de placer une bombe dans le quartier général du Führer en Prusse-Orientale. Philipp von Boeslager, qui conduisait six escadrons de cavalerie de 1200 hommes vers à Berlin, devait profiter de la confusion générale due à l’explosion pour conduire le putsch. Avant son arrivée à Berlin, un message annonçât à Philipp von Boeslager que l’opération avait échoué et que Hitler avait survécu à l’explosion de la bombe. Boeslager put faire demi-tour avec ses troupes et échapper ainsi à la terrible répression qui suivit cet attentat manqué. En effet tandis que la plupart des conjurés furent exécutés, la participation de Boeslager à cet attentat resta inconnue jusqu’à la fin de la guerre.

Le 17 juin 1940, Philipp von Boeselager est en Haute-Marne. Il fera un acte de résistance resté peu connu, et dont vous trouverez pour la première fois le récit dans un livre sur le département.
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